3 marques délaissées par les collectionneurs

3 Wochen, 3 Tage her - 10 November 2025, gocar
3 marques délaissées par les collectionneurs
Le marché de la collection est hautement subjectif. De nombreux modèles de ces trois marques rivalisent aisément en termes d’agrément, de pedigree, voire de design avec des modèles nettement plus prestigieux, mais leur cote d’amour n’est plus au beau fixe…

Nous vous l’expliquions récemment, le marché des voitures des années 50 à 60 est en perte de vitesse. Au-delà de ce constat qui s’explique par un changement générationnel, ces 3 marques semblent connaître une certaine traversée du désert… Une excellente nouvelle pour ceux qui rêvent d’abriter l’un de ces modèles dans leur garage !

Alfa Romeo : le virus est-il moins contagieux ?
S’il y a bien une marque qui possède une forte cote d’amour, c’est Alfa Romeo. Pourtant, cette popularité semble s’étioler. C’est évidemment particulièrement vrai pour les modèles des Trente Glorieuses : les Giulietta et Giulia Sprint, par exemple, se trouvent en bel état à partir de 40.000 euros, soit près de 20.000 euros de moins qu’il y a quelques années… Pour le modèle suivant, le fameux « Coupé Bertone », même cause, même punition : la cote s’érode, notamment pour les versions les plus musclées, à savoir les 1750 GTV.

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Si c’est le grand luxe qui vous attire, là encore, il y a des affaires à faire : les splendides 6C de l’immédiat après-guerre restent longtemps en annonce, tandis que les 2000/2600 des années 60 connaissent un certain désintérêt, avec des prix qui tombent parfois sous les 50.000 euros pour les Sprint. Le cabriolet Touring ? De 120 à 150.000 euros il y a quelques années, à moins de 100.000 euros aujourd’hui. Certes, la maintenance et le prix des pièces peuvent accélérer la chute…

Et pour les youngtimers ? Il y a 10 ans, votre serviteur s’est vu proposer une Alfa Romeo GTV6 en parfait état à 15.000 euros. À l’époque, faute de moyens (ça n’a pas changé…), j’ai décliné l’offre la mort dans l’âme, persuadé que ce modèle allait voir sa cote exploser dans les années à venir : V6 Busso, transaxle, ligne féline, il y a tout ! Aujourd’hui, les prix ont un peu évolué, peinant même à suivre l’inflation. Quant aux brillantes Alfasud, la corrosion refroidit autant les acheteurs d’hier que d’aujourd’hui !

Et les modèles plus récents ? Ils sont à mille lieues des références allemandes, même lorsqu’ils s’équipent du génial V6 Busso ou qu’ils accueillent le fameux « Quadrifoglio Verde », signe de sportivité ultime pour la marque… Il reste quand même quelques exceptions, certes, et c’est heureux, comme les très exclusives Montreal, SZ et RZ… Même si la première se tasse un peu.


Maserati : la noblesse ne paye plus !
Chez Maserati, la Biturbo demeure un cas d’école : malgré un badge prestigieux, la cote reste écrasée par la réputation d’entretien pointilleux et de fiabilité aléatoire. Un peu partout en Europe, on trouve de nombreux exemplaires bien présentés en dessous de 20.000 €, parfois nettement moins.

Pour les grandes GT, c’est la folle décote : les Ghibli sont tombées en quelques années de près de 300.000 euros à 150.000–200.000 euros, les 3500 GT restent souvent invendues dans les ventes aux enchères, et les Mistral, Sebring et autres Indy sont aussi superbes que délaissées. Même la Bora, la sculpturale supercar au V8 central, stagne à 160.000 euros, soit un dixième d’une Lamborghini Miura, sa rivale de l’époque. Certes, ce marché subit de plein fouet le manque de nostalgie des jeunes collectionneurs, mais il y a là de solides affaires à faire !

Et enfin, les modèles qui entrent doucement en collection sont complètement bradés, si l’on considère le pedigree, les performances et la noblesse du badge : dès 25.000 euros pour une 3200 GT, un modèle au fort tempérament !

Jaguar : un félin en mode gros matou
Côté Jaguar, le rééquilibrage est spectaculaire. Les XK120/140/150 ont clairement rendu du terrain par rapport aux sommets de la décennie passée. Les moyennes observées aujourd’hui tournent souvent autour de 80.000 euros pour de belles XK120, avec bien sûr quelques exceptions au-dessus… de très nombreuses en dessous ! Et la mythique Type E ? Elle n’est pas épargnée non plus et ne dépasse les 100.000 euros que dans le cas d’une belle Série 1 bien restaurée !

Quant aux splendides berlines classiques, elles souffrent tout autant : les MK2, notamment, sont durement frappées, notamment les versions 2.4 et à boîte automatique. En ce qui concerne les XJ6 et les XJ12, il semble que leur heure ne viendra jamais vraiment, en dépit d’une plastique envoûtante ! Quant à la XJS, elle n’a pas connu la flambée qu’espéraient les optimistes : le modèle dépasse rarement les 30.000 euros…

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