Révision et révision
La révision du coup, on connaît. On peut la faire soi-même sur une ancienne, ou la confier à un garagiste (qui s’y connaît si possible) de façon périodique. Pour une auto récente, comme pour une ancienne, le principe reste le même : on fait la vidange, on change les filtres en fin de vie et on vérifie les principaux organes de la voiture. Si besoin, on change ce qui doit l’être. Dans le milieu industriel on appelle ça de la maintenance préventive.
Autant pour une moderne c’est relativement facile de connaître le prix d’une révision auto, autant pour une ancienne c’est plus compliqué. En effet, en fonction de l’auto et des préconisations du constructeur, le graissage de certains éléments mécaniques et le réglage de certains autres peut être au programme. Du coup la main d’œuvre peut gonfler rapidement. Pour autant, ne la négligez pas, qui plus est si vous prévoyez un long trajet.
Là on a parlé de la révision dans le sens le plus connu, le plus classique. Mais dans le monde du véhicule ancien, une révision… c’est souvent autre chose.
Le bon exemple des maisons de vente
Pour illustrer cela, il suffit de regarder les catalogues des maisons de vente aux enchères françaises. Quelle que soit la maison, tous ces acteurs adorent utiliser ce terme. Mais globalement c’est un bon exemple qui illustre la majorité de ce qu’on retrouve dans les annonces.
Quand on parle de révision, dans ces cas là, c’est un terme qui se place entre “part par toutes distances” et “à restaurer”.
Dans le premier cas l’auto est roulante, des fois elle est même venue par la route comme certaines des autos qu’on va essayer avant leur vente. Vous n’aurez pas de souci pour repartir avec et vous n’aurez que peu de frais dessus.
Dans le second cas, on parle d’une auto qui aura besoin de gros travaux. Le moteur est bloqué, quand il est là, la carrosserie est piteux état, on voit de la corrosion. Il faudra faire attention en la mettant sur un plateau.
Et notre révision alors ? C’est généralement ce que disent les vendeurs lorsque c’est presque bien… mais insuffisant pour pouvoir rouler de suite. En gros, vous avez une auto qui paraît en bon état. Pas de grosse corrosion, un moteur pas bloqué… mais on s’arrête là. Le reste est assez vague et dépendra de l’auto. C’est tout l’intérêt de cette formule “à réviser”.
On peut en effet avoir des freins à débloquer, des pneus hors d’usage, une batterie à plat, un réservoir vide… mais aussi avoir de bonne surprises et pouvoir démarrer avec un jerrican et une batterie. En fait la formule s’applique le plus souvent à une auto qui n’a pas roulé depuis longtemps. Stockée depuis le décès de son propriétaire, arrêtée pour une cause X ou Y mineure, il faudra la bichonner un peu.
Cependant, n’oubliez pas une chose : une auto qui n’a pas roulé depuis quelques temps, même si c’est quelques mois, c’est toujours une belle loterie avant de la redémarrer. Dernier point : le contrôle technique a des chances d’être allègrement dépassé !
Alors on révise ?
Généralement on ne prendra pas énormément de risque avec ces autos. Elles seront de bonnes bases et si vous avez des travaux à mener à bien, ce ne sera pas une restauration profonde. Gardez quand même à l’esprit que vous ne prendrez pas la route de suite… et que si elle redémarre rapidement, des ennuis peuvent arriver quelques temps plus tard, du fait de l’arrêt prolongé !