La Gaz Tchaïka Fête Ses 45 Ans : Retour Sur Ce Modèle Mythique !

L’Union soviétique n’a pas toujours produit des voitures fades, bon marché et dépouillées de tout confort. En effet, contrairement à VAZ, ZAZ, UAZ ou Moskvitch, le constructeur GAZ est un des seuls (avec ZIL) à s’être frotté à l’automobile haut de gamme. Dans un pays pourtant marqué par l’extrême pauvreté. Avec la Tchaïka 13 (1958-1981), on se souvient volontiers du temps où la Mère Patrie proposait de belles automobiles.Raffinées par leur style et leur confort et inspirées des plus grandes Américaines de l’époque. La GAZ-14 Tchaïka, ou Tchaïka 14, remplace le modèle 13 en 1977. Elle est l’un des derniers fleurons de l’industrie automobile soviétique. 

Inspiration américaine

Radicalement opposée au style de sa devancière, cette grande limousine préfère la carrosserie musclée et cossue des récentes Lincoln Continental et Ford Thunderbird et abandonne le style tout en rondeurs de la Chevrolet Bel Air, de mise sur son aînée. Exclusivement réservée aux hauts dirigeants soviétiques, elle est assemblée à Gorki (actuellement Nijni-Novgorod). Pour être ensuite acheminée dans les différentes républiques de l’Union. En dehors de sa fonction purement fonctionnelle, elle parade dans beaucoup de défilés. Elle symbolise la grandeur et la puissance industrielle du régime ! 6 mètres de long pour 2 mètres de large, la Tchaïka accueille jusqu’à sept passagers. Elle impose un équipement unique, composé de vitres électriques avant et arrière, d’un autoradio, de la climatisation. Ainsi qu’une direction assistée en prime pour le chauffeur ! Sorti des chaînes en février 1976, le premier exemplaire de ce vaisseau amiral est offert en cadeau à Léonid Brejnev pour son 70e anniversaire.  Elle sera commercialisée au grand public à partir de 1977.

La fin des grandes berlines soviétiques

Compte tenu de son caractère très exclusif, elle ne se fie pas à un marché et n’évolue en conséquence que très peu, mais peut toutefois compter sur la robustesse de son V8 pour assurer sa longévité. Déclinée en cabriolet à partir de 1982, elle s’estompe cependant progressivement du paysage soviétique, face à une ZIL 4104 extrêmement populaire. C’est en 1989 qu’elle reçoit le coup de grâce, lorsque Mikhaïl Gorbatchev, qui vient de lancer officiellement sa réforme économique Perestroïka, ordonne l’arrêt de la production et la fermeture de l’usine. Ce coup dur marque la fin d’une belle période de prospérité pour GAZ, mais le constructeur de Gorki, malgré la chute de l’URSS et les nombreux coups durs rencontrés, continuera à s’accrocher. Il existe toujours à l’heure actuelle et continue de proposer de nouveaux modèles à sa clientèle, désormais russe.