Peugeot Club Belgium : rencontre avec l’héritage de la marque au lion

1 Jahr, 4 Monate her - 1 November 2022, gocar
Peugeot Club Belgium
Peugeot Club Belgium
Pendant une journée, nous avons eu l’occasion de nous infiltrer dans un rallye du Peugeot Club Belgium. Nous avons pu découvrir des modèles anciens de la marque que leurs propriétaires n’ont pas hésité à nous laisser conduire.

« Notre club comporte environ 300 membres », explique Frank De Reu, président du Peugeot Club Belgium. « Nous sommes ouverts aux propriétaires de véhicules de la marque, qu’ils sont anciens ou récents. N’hésitez pas à aller à la rencontre des participants de ce rallye qui dure 3 jours dans les Ardennes : ce sont tous des passionnés qui vous parleront mieux de Peugeot que quiconque ».

Nous ne nous sommes donc pas fait prier pour aller à la rencontre de ces mordus qui ont en commun une connaissance incroyable de la marque au lion. Lors de cette concentration, une quarantaine de voitures sont présentes et retracent l’histoire de Peugeot, des années 50 à nos jours. On y croise des modèles sportifs qui ont fait la légende du constructeur, mais pas que. En effet, des modèles très populaires comme un break 204, une 205 1.8 diesel ou une berline 504 sont fièrement exposées par leurs propriétaires.

Panache discret
En collaboration avec Peugeot Belgique qui patronnait l’événement, nous avons eu l’opportunité de prendre le volant de quelques voitures. Il faut avouer que nous avons commencé en beauté avec une 405 MI16 de 1990, une berline qui cachait bien son jeu. En effet, elle cachait un moteur 1,9 litres 16 Soupapes qui développait 160 ch et 177 Nm, de quoi lui permettre de passer de 0 à 100 km/h en 9 secondes ou d’atteindre 219 km/h, ce qui la rendait beaucoup plus rapide que la 405 diesel de votre grand-père !

Certes, la technique a beaucoup évolué et les performances aussi, mais la MI16 est loin d’être ridicule et se conduit presque comme une voiture moderne. Par contre, il convient de monter dans les tours pour tirer la quintessence de son moteur. Les accélérations sont franches et grâce à son poids de seulement 1.150 kg, le pneu 405 son épingle du jeu et paraît léger comme une plume.

Par contre, les freins qui semblent peu endurants peuvent déstabiliser mais le sympathique propriétaire de cette voiture conservée dans un état incroyable nous avait heureusement prévenu avant d’aborder le premier virage. Moins célèbre que la 205 GTI dont la cote atteint des sommets incroyables, la 405 MI16 est une alternative de charme, à condition d’en trouver une !

Pour les cadres pressés

Nous avons pu ensuite prendre le volant, d’une autre berline Peugeot, plus méconnue celle-là. Il s’agit d’une 505 GTI de 1985. Comme d’habitude dans les voitures de la marque, le confort est particulièrement soigné et on y est installé comme dans son salon ! Même si elle porte le célèbre badge GTI, cette voiture n’a pas été conçue pour l’attaque sur les routes sinueuses. Il s’agissait plutôt d’une réponse aux berlines autoroutières allemandes qui faisaient confiance au marché.

Du coup, le moteur 4 cylindres de 2,2 litres de la Peugeot 505 STI était équipé d’une injection électronique afin de donner naissance au bloc de la 505 GTI , fort de 130 ch. Cependant, la sochalienne demeurait une berline confortable et robuste, surtout lorsqu’elle était équipée de la boite automatique à 4 rapports comme notre voiture d’essai. Très souple et couple, la GTI est facile à conduire, un peu comme si on la connaît depuis toujours. Idéale pour faire beaucoup de route sans soucis (la fiabilité est au rendez-vous, en témoigne les nombreux 505 qui roulent encore quotidiennement sur le continent africain), elle est à l’aise sur tous les terrains.

Assis très confortablement, on profite du magnifique paysage de nos Ardennes, tout en respirant l’air frais grâce au généreux toit ouvrant d’origine qui inonde l’habitacle de lumière. Même si au premier abord, l’aspect un peu bourgeois et franchouillard de la 505 GTI a de quoi rebuter, cette voiture distille directement son charme particulier dès qu’on la conduit. Pour nous, elle a été une très belle découverte !

Enlever le haut

Même si le cabriolet a aujourd’hui disparu du catalogue de Peugeot depuis 2015, cette carrosserie a longtemps été une spécialité de la marque au lion. C’est pourquoi nous ne pouvions pas passer à côté de l’essai de deux modèles qui ont marqué l’histoire de la firme de Sochaux. Datant de 1973, la 304S que nous avons pu découvrir a fait partie de la série 204 – 304, des modèles immanquables durant la seconde partie des années 60 et le début des années 70.

Déclinées en de nombreuses carrosseries adaptées à presque tous les usages, ces petites Peugeot ont été brillantes par leur simplicité, leur robustesse et leur économie à l’usage. Et même si la 304 (qui était somme toute une version modernisée de la 204 qu’elle a prolongé en 1969) n’était pas à proprement parler une voiture très attirante, force est de constater que le cabriolet était beaucoup plus aguicheur, grâce notamment à des porte-à -faux agrandis par rapport à la berline. Le résultat était plutôt équilibré, aussi bien à l’avant qu’à l’arrière.

Ne comptant que 2 places, la 304 cabriolet a immédiatement trouvé sa clientèle et a été produite jusqu’en 1975. « Notre » version S est équipée du moteur de 1.288 cc qui est gavé par deux carburateurs à double corps, pour une puissance de 75 ch. Si ces chiffres peuvent faire sourire aujourd’hui, ils sont en fait tout à fait suffisants pour prendre du plaisir au volant de cette voiture.

Certes, les accélérations ne sont pas impressionnantes, mais la grande maniabilité et la légèreté de la 304 cabriolet font que l’on s’amuse avec, même à 50 km/h. Peugeot oblige, les sièges sont extrêmement accueillants et l’on a nul besoin d’une séance de kiné après l’avoir conduite, ce qui n’est pas demandé le cas de la concurrence à cette époque.

« Juste une dernière chose… »
Nous avons terminé notre galop d’essai par la plus ancienne voiture présente ce jour-là, et pas des moindres qui plus est ! Il s’agit d’un des 2.050 exemplaires de la 403 cabriolet qui ont été construits entre 1956 et 1961. De plus, cette voiture a une histoire tout à fait sympathique puisqu’elle a été acquise par le papa de son propriétaire actuel (qui n’est autre que Frank, le Président du Peugeot Club Belgique) il y a 40 ans et qu’elle est restée dans la famille depuis.

Avec sa ligne « ponton » à l’inspiration plutôt américaine (même si son format est définitivement européen), la 403 cabriolet a été popularisée par la célèbre série TV « Columbo » (1968-2003), puisqu’elle était la voiture du fantasque inspecteur interprété avec brio par Peter Falk. Heureusement, la voiture que nous avons pu conduire était en parfait état (ce qui n’était pas le cas de celle de Columbo qui était une épave roulante !

Très accueillante grâce à son habitacle généreux pour un cabriolet, la Peugeot vous plonge dans une autre ambiance, celle des années 50. Ici, il n’y a pas encore de plastiques, tout est métallique, ou alors en bakélite, et le levier de les vitesses sont situées derrière le volant. La grille de la boîte n’est pas évidente lorsqu’on n’a pas l’habitude mais avec un peu de pratique, il est possible de ne pas la faire craquer ! Comme pour toutes les voitures essayées aujourd’hui, la 403 cabriolet montre que Peugeot a toujours fabriquée des voitures discrètes, costaudes et très confortables, faites pour être utilisées sans encombre, tout en étant plaisantes à conduire. La passion des membres du Peugeot Club Belgique est contagieuse. Merci à eux !

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