Ce n'est que depuis très récemment que la Mondial semble acquérir certaines lettres de noblesse. Son moteur V8 jugé trop mince, sa plastique considérée comme peu inspirée et ses 4 places font que ce modèle n'est pas porté dans les cœur des « Ferraristes » purs et durs qui ne jurent que par les berlinettes à deux places et à moteur V12 avant.
A la fin des années 70, la Ferrari 308 GT4 a du mal à convaincre. Son design tout en angles, signé Bertone, a plus que jamais du mal à convaincre alors que la partie technique, avec le V8 à carburateurs, n'est plus non plus dans l'ère du temps. Pour remplacer ce modèle avec un certain panache, Ferrari fait appel à son plus vieux partenaire : Pininfarina. Ce dernier aura la lourde tâche de dessiner une voiture moderne, respectant les codes de la marque, au moteur en position centrale arrière et pouvant accueillir 4 personnes dans des conditions décentes ! Un sacré challenge, que le maître italien a relevé sans vraiment convaincre.
Trop timide !
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'à sa présentation en 1980, la Ferrari Mondial 8 n'a pas séduit les foules. La ligne, si elle est jugée plus moderne, n'en reste pas moins assez quelconque alors que le V8, en passant à l'injection, perd 40 chevaux ! Avec 214 chevaux sous le pied droit, la Mondial 8 demande plus de 9 secondes pour atteindre les 100 km/h et voit sa vitesse de pointe limitée à 220 km/h. Des chiffres trop timides, même pour l'époque !
Des évolutions à tire-larigot
Ferrari ne perd toutefois pas espoir, même si à peine 700 exemplaires furent produits jusqu'en 1982. Cette année-là, Ferrari révise sa copie et la dote d'une culasse à 4 soupapes par cylindre qui lui vaudra son surnom de « Quattrovalvole ». Avec 240 chevaux et une finition améliorée, la Mondial ainsi parée retrouve des couleurs. Un an plus tard, en 1983, Ferrari lance le cabriolet qui sera assez apprécié.
Enfin digne du blason
En 1985, la Mondial entre enfin dans le cercle fermé des vraies sportives. Profitant de la mécanique de la 328 GTB, elle voit sa puissance passer à 270 chevaux ce qui lui permet de prétendre à une vitesse de pointe nettement plus sexy, de 250 km/h. Esthétiquement, les pare-chocs peints dans la couleur de la carrosserie l'intègrent dans son époque et la modernisent.
En 1989, c'est l'ultime évolution de la Mondial qui voit le jour, la « t ». Cette lettre désigne la position de la boîte de vitesses, devenue transversale. Le moteur, quant à lui, grimpe à 3,4 litres de cylindrée et 300 chevaux, ce qui donne des ailes à la belle Italienne. Plus facile que jamais à conduire, enfin bien finie et performante, la Mondial t est clairement la meilleure de la série. Mais il aura fallu attendre près de 10 ans pour que le modèle soit enfin abouti.
Aujourd'hui
Trouver une Mondial n'est pas compliqué. Il s'agit par ailleurs du ticket d'entrée à la marque. Comptez entre 30.000 € et 60.000 € suivant le modèle. Les Mondial 8 n'ont pas bonne réputation en matière de fiabilité, les Mondial t sont plus complexes à entretenir, notamment pour le changement des courroies de distribution qui réclame la dépose du moteur. Le V8 est costaud, mais exige un entretien pointu et coûteux ! La finition, typiquement italienne, allie superbe et matériaux de récup' ! L'acheter n'est donc pas tout...
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