Citroën Type H : Histoire Du Panier À Salade Du Quai De Javel

Chez Citroën, on parlait déjà avant la guerre d’un nouveau véhicule utilitaire qui remplacerait le TUB. On pouvait gagner sur le poids de l’engin, et le TUB avait un défaut : s’il n’était pas chargé à l’arrière, il penchait vers l’avant. Il avait vieilli et il était plus facile de créer un tout nouveau modèle, plus moderne. 

Un cahier des charges strict
Le cahier des charges voulu par Pierre Boulanger (à l’époque directeur de Citroën) était le suivant : un véhicule monocoque à traction avant qui reprendrait des éléments de la Traction Avant à quatre cylindres avec une bonne suspension arrière et surtout en utilisant un maximum de pièces existantes sur d’autres modèles de la marque.

Construit en tôle ondulée plus rigide à épaisseur égale comme le célèbre avion Junkers Ju 52, le Type H, lancé en 1948, est très cubique. Avec un volume utile de 7,3 m3, il peut, sur le modèle initial, charger 1 200 kg de marchandises avec un seuil de chargement bas et une hauteur intérieure permettant de se tenir debout. D’innombrables adaptations ont été proposées par des carrossiers indépendants. Certains ont même adapté la suspension hydropneumatique à l’arrière.

Une star à lui seul
Ce véhicule a connu un très long succès malgré la consommation élevée de son moteur à essence et sa vitesse modeste. Star de la série télévisée « Louis la Brocante », il est resté célèbre en France comme le véhicule des commerçants ambulants et de la police. cCe dernier connu sous le surnom de « panier à salade ». On l’appelle souvent à tort « Citroën Tube », par confusion avec son prédécesseur TUB.

Un longévité exceptionnelle
La production du Citroën Type H est arrêtée le 14 décembre 1981, à l’usine d’Aulnay. Le dernier exemplaire porte le numéro de série 473 289 et est de couleur grise. Près d’un demi-million de « H » ont été construits en plus de trente-trois ans de fabrication. Les Citroën C25 et C35 ont remplacé le Citroën Type H.