Les zones de basses émissions se généralisent dans les villes belges. Objectif : extraire les voitures les plus polluantes du trafic et améliorer ainsi la qualité de l’air. Concrètement, les véhicules polluants qui souhaitent malgré tout circuler peuvent accéder à la LEZ moyennant paiement et un nombre de visites limité sur l’année.
A Anvers, cette situation concerne aussi les oldtimers qui doivent payer 35 euros par jour (8 jours maximum par an). Ce n’est toutefois pas le cas à Bruxelles où les véhicules de plus de 30 ans (plaque « O ») peuvent toujours accéder sans entrave à la zone de basses émissions, une politique qui laisse perplexe certains observateurs puisque, question pollution, ce sont évidemment les véhicules les plus émetteurs.
Les dernières analyses de trafic semblent montrer que Bruxelles a raison de laisser les oldtimers libres de circulation au sein de la LEZ. Pourquoi ? Et bien, tout simplement parce que la part de véhicules circulant dans la LEZ avec une dérogation reste particulièrement faible : cela représente environ 0.10 % des véhicules en circulation selon la cellule Bruxelles Environnement. Et la bonne nouvelle, c’est que cette proportion reste constante depuis 2020.
Les oldtimers les plus présents
Bruxelles-Environnement indique que peu de véhicules paient pour entrer dans la LEZ. Ce qui signifie donc que ce sont les oldtimers de 30 ans et plus qui constituent majoritairement la part de ces 0,10%, mais qu’ils pèsent évidemment peu sur la pollution globale, tout simplement parce que les sorties de ces véhicules sont très occasionnelles. Ceux-ci roulent très peu, notamment parce qu’une série de restrictions de circulation leur est appliquée : les déplacements domicile-travail et domicile-école sont tout simplement interdits.
Flashés quand même
Cela dit, ce n’est pas parce que les oldtimers restent les bienvenus dans la LEZ de Bruxelles qu’ils ne sont pas surveillés. Bien au contraire. Bien que leurs mouvements soient libres, les caméras ANPR scannent les plaques et accumulent les informations. Ainsi, on apprend que de plus en plus de oldtimers sont flashés : 5.400 véhicules en 2020, contre 3.900 en 2019. Cela signifie-t-il que les conducteurs de oldtimers roulent de plus en plus vite ? Non, cela signifie surtout qu’ils sont de plus en plus nombreux.
Bruxelles tient aussi une comptabilité des allées et venues des oldtimers dans sa LEZ. On apprend ainsi qu’en 2020, les oldtimers ont circulé 6 jours sur l’année en moyenne dans la LEZ bruxelloise, ce qui fait moins que les 8 jours autorisés à Anvers par exemple.
Cela dit, il ne faut pas oublier non plus qu’il s’agissait de l’année Covid marquée par tous les confinements. Les agents de Bruxelles Environnement ont aussi relevé quelques anomalies. En effet, 24 oldtimers ont été contrôlés trop souvent dans la LEZ. La bonne nouvelle, c’est que ces cas restent rares, ce qui tend à prouver la bonne éducation des conducteurs d’ancêtres. Ouf !
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