On avait notamment découvert une grande exposition à l’occasion de Rétromobile plus tôt dans l’année, puis un curieux concept néo-rétro, la R5 Diamant. Mais cette fois, plus question de faire le tour de l’icône sur la moquette : Renault nous confie un exemplaire comme neuf de la R5 TL ! Un demi-siècle plus tard, quelles sensations la puce prodigue-t-elle, sur nos routes modernes ? Découvrez notre essai complet de la Renault 5 TL en vidéo :
La Renault 5 originelle est une icône. Pourtant, à son lancement en 1972, elle n’apporte rien de particulièrement moderne côté technique. Le tout est principalement dérivé de la rustique 4L : moteur longitudinal et boite à commande sur le tableau de bord ! Mais tout le reste est un pavé dans la marre. A commencer par le look, minimaliste mais très pop, surtout dans cette teinte orange vive. Les pare-chocs en plastique font très moderne à l’époque.
Un intérieur très pratique, grand argument à l’époque
Et c’est aussi le cas du hayon, une nouveauté au début des années 1970. Comme la Twingo qui prendra le relai dans les années 1990, la R5 propose un rapport encombrement/habitabilité exceptionnel. La banquette arrière est suffisamment spacieuse pour des adultes, et elle se rabat vers l’avant. Le coffre d’environ 300 litres devient alors une vraie soute !
A l’avant, la présentation est simpliste mais respire la joie de vivre, même si cette impression vient surtout de la sellerie en vinyle orange. Notre R5 TL hérite du premier tableau de bord, et du levier de vitesse qui en sort. L’instrumentation est relativement complète, et les commandes sont intuitives même pour qui n’a pas l’expérience des anciennes. Les sièges sont réglables au niveau de l’assise comme du dossier : c’est appréciable ! Notre version TL, le haut de gamme au lancement, profite notamment d’une lunette arrière dégivrante, des accoudoirs latéraux à l’avant, ou de la ventilation à deux vitesses.
Renault 5 TL : la conduite zen, tout à fait d’actualité !
Sur la route, cette quasi-quinquagénaire trouve vite ses marques, et son pilote aussi. Sur ce modèle très bien entretenu, la conduite est globalement très facile à prendre en main. Le plus grand marqueur de l’âge de cette R5 reste la direction. Non-assistée, elle est surtout très floue, et demande pas mal d’anticipation. D’autant que le comportement est lui aussi assez daté, avec des suspensions très souples qui permettent à la caisse de largement tanguer dans les virages. Mais personne ne cherche l’efficacité au volant d’une R5 de 50 ans !
Malgré son positionnement un peu curieux aujourd’hui, le maniement du levier de vitesse est très simple, d’autant que les rapports sont plutôt bien verrouillés. La boite assez courte vient épauler un moteur de 47 ch qui s’avère agréablement souple. Bref, la circulation sur nos routes modernes se fait très bien. On se prend rapidement à flâner, le coude à la portière, loin des préoccupations des limitations de vitesse… Qui n’existaient d’ailleurs pas sur route à son lancement en 1972.
Verdict : une pépite de l’histoire de l’automobile à la française !
Bref, vous l’aurez compris, la Renault 5 est aujourd’hui une ancienne, certes, mais très approchable même sans grande expérience des autos de cette époque. Sa technique rustique reste facile à appréhender, et sa présentation au capital de sympathie énorme ne cesse de donner le sourire, à son conducteur comme aux passants. On comprend d’autant mieux pourquoi Renault souhaite lui donner une descendance dans les prochaines années, même si la modernité ne manquera pas de lui faire perdre un peu de son charme. Seule vrai déception de cet essai : la cote des belles R5 comme celle-ci, qui désormais peut s’envoler au-delà des 10 000 €…
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