La voiture de collection est un objet plutôt rare et donc attirant. Elle devient un aimant à badauds lorsqu’elle est de sortie. Et c’est normal, car le oldtimer ne représente même pas 2% du parc automobile belge.
Ce paramètre explique que ces voitures soient perçues automatiquement par la conscience collective comme des biens inaccessibles, élitistes et donc réservés aux plus riches. Une réalité d’autant plus prégnante qu’on pense aussi que les réparations ou les frais d’assurance sont vite astronomiques…
En croissance
Il faut savoir que la voiture de collection est un phénomène en croissance. Car il y a quelques années encore, personne ne s’intéressait à la chose, sauf quelques originaux. Or, ces 30 dernières années, c’est une véritable économie qui s’est organisée autour des ancêtres avec des rallyes, des bourses d’échanges, des garages spécialisés, des salons et… des rubriques spécialisées !
Naturellement, les ventes en enchères où les prix atteignent parfois des sommets ne font qu’alimenter les réflexions au sujet de ce secteur si particulier.
Aussi abordable
Cela dit, le marché de la voiture de collection n’est pas composé que de Ferrari 250 GTO. Ce qui est une très bonne nouvelle. Il existe en effet nombre de modèles très abordables qui permettent de se faire plaisir et de jouer la carte de l’originalité.
Saviez-vous d’ailleurs que 80% des modèles dits de collection valent moins de 15.000 € ? On est donc loin de la brouette de millions qui fait palabrer les foules.
À large spectre
Il va de soi que les oldtimers sont de toutes natures. Elle doit avoir 30 ans, voir un peu moins lorsqu’on s’intéresse aux youngtimers, une race qui le vent en poupe et qui désigne les voitures de la fin des années 90 et maintenant du début des années 2000.
Ces dernières ne bénéficient pas des avantages fiscaux, mais ce sont des ancêtres en devenir qui s’échangent à des prix très raisonnables et séduisent ceux qui étaient jeunes à l’époque de ces véhicules. Ambiance vintage donc.
Le spectre des véhicules à collectionner est donc large et il s’étend des origines (fin XIXe) au début des années 90 pour celui qui souhaite une plaque « O ». Ce spectre offre un large choix, mais aussi des possibilités pour toutes les bourses. Car tout dépend de l’usage qu’on fera de son véhicule : concourir lors d’un festival, une sortie en club ou alors une balade en amoureux, voir en solitaire ?
Quelques exemples
Quelques voitures pourtant emblématiques ne sont pas hors de prix. Sur Autoclassic.be, un site web de Gocar.be, on peut ainsi trouver des 2CV entre 5000 et 10.000 €.
Comptez évidemment plus (autour de 20.000 €) pour les versions plus rares ou faiblement kilométrées. Et si vous pensez que se faire plaisir passe par un cabriolet, vous ne devrez pas nécessairement débourser plus : 10.000 €, c’est une aussi la moyenne pour une Mercedes SL, une Alfa Spider, une belle MX-5 ou encore une Peugeot 304.
Dans la même logique, le luxe n’est pas non plus inaccessible puisque le prix demandé pour une Rolls des années 80 tourne autour du même montant.
Autres exemples, une Renault 4L commence autour de 5000 €, une R5 turbo autour de 15.000 €, soit le même prix que l’authentique 4CV ou qu’une Toyota Supra des années 80.
Il y a moyen aussi de faire à petit prix : une BMW Série 3 E36 se déniche pour 3000 € tout comme une Audi 80 ou une 100. Et pour une Mercedes Classe S ou SL, c’est autour des 9000 €.
Méthode et discernement
N’oubliez toutefois pas qu’un prix trop alléchant est souvent synonyme de travaux ou d’interventions. Pesez donc bien le pour et le contre et… renseignez-vous ! les moyens aujourd’hui sont nombreux : internet sera votre premier allier, mais aussi les autres passionnés souvent disponibles et très actifs dans les clubs. Ils seront ravis de partager leurs connaissances.
Un conseil : payer le juste prix pour une voiture de qualité, ce qui permettra évidemment à votre acquisition de maintenir sa cote dans le temps et donc de ne subir aucune perte !
N’oubliez pas non plus qu’une voiture de collection, ça se stocke, de préférence dans un endroit couvert et sec, ce qui entraîne un coût. N’oubliez pas là non plus que, par exemple, se mettre à plusieurs pour acquérir ou louer un endroit propice peut aussi être une bonne idée pour réduire les frais. Ce n’est finalement rien d’autre que le principe de coopérative appliqué à l’automobile de collection.
Mais donc oui, l’automobile de collection n’est pas réservée aux plus nantis. Elle est accessible à tout un chacun. Et le plaisir qu’elle procure aussi !
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