L'ouverture du Salon Rétromobile 2019 est l'occasion de faire le point sur le marché des véhicules de collection en France grâce aux données récoltées par les organisateurs de l'événement. Plus d'un million de véhicules anciens sont immatriculés en France pour 200.000 propriétaires. Ces collectionneurs sont à 98% des hommes, d'un âge moyen de 55 ans, un âge qui a tendance à se réduire. L'âge moyen du premier achat d'un véhicule de collection est maintenant de 35 ans.
90% de ces véhicules ont coûté moins de 25.000€, nouvel indicateur de la popularité des "youngtimers" (voitures des années 1980 principalement) qui ont séduit environ 15% des collectionneurs français actuels. Cela conduit à une hausse des prix de vente de ces autos essentiellement sportives, incitant maintenant certains collectionneurs à se tourner vers des versions moins haut de gamme des mêmes modèles. A l'autre extrémité du spectre, les autos des constructeurs de prestige ont vu leur valeur s'envoler lors des ventes aux enchères de ces dernières années.
D'après une étude du site Interencheres, les prix de certaines Porsche ou Ferrari ont ainsi triplé en dix ans et certains exemplaires à l'histoire prestigieuse battent leur record à chaque nouveau changement de propriétaire. Mais en France, la marque la plus plébiscitée reste Citroën. La valeur des véhicules du constructeur aux chevrons a doublé en dix ans. Elle a triplé pour les 2CV et DS. Les véhicules sortis d'usine entre 1960 et 1989 représentent 56% des achats en collection.
Rouler en ancienne, pas si contraignant ?
69% des collectionneurs utilisent avant tout leur ancienne pour sortir le week-end, mais les contraintes liées à un véhicule de collection ne sont pas aussi importantes qu'on pourrait le croire. 65% des ces autos sont immatriculées avec une carte grise classique (43% en collection), et leur coût d'entretien annuel est compris entre 501€ et 1.000€ pour 32% de leurs propriétaires, ce qui en fait la fourchette de dépenses la plus répandue. Seuls 4% des propriétaires interrogés ont indiqué un budget annuel supérieur à 4.500€.
Enfin, les collectionneurs français semblent loin d'être réfractaires aux nouvelles technologies puisque plus de la moitié d'entre eux estiment que les pièces détachées réalisées par impression 3D représentent une bonne alternative aux canaux traditionnels. Le développement de ce procédé pourrait se montrer hautement bénéfique pour le marché des véhicules de collection, l'une des principales contraintes posées par celui-ci étant précisément la raréfaction des pièces. Certains constructeurs l'ont bien compris en lançant leurs propres services de re-fabrication en petite quantité avec des coûts réduits grâce à cette technique.
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