
La voiture ancienne est une passion, un hobby que l’on vit durant ses temps libres. Ces derniers étant souvent très réduits, autant essayer de rendre l’expérience la plus agréable possible ! Un bon spécialiste, c’est bien entendu quelqu’un qui a à cœur de bien faire son travail, mais c’est aussi, assez souvent, quelqu’un qui partage la même passion que vous… Et donc, potentiellement, quelqu’un avec qui l’on peut s’imaginer discuter autour d’un verre ! Une véritable relation de confiance va donc s’établir avec cette personne, qui vous aidera à profiter au maximum de votre ancienne.
Voici quelques menus conseils pour éviter de tomber dans le piège du « spécialiste incontournable » qui coûte un pognon fou sans forcément délivrer un travail digne de ce nom…
1. Adhérer à un club
Pour trouver la bonne personne, le mieux est encore de demander à des personnes qui sont dans la même situation que vous. Le bouche-à-oreille est très efficace dans ce milieu, et pour obtenir les meilleurs filons, le mieux est encore de s’affilier à un club de véhicules similaires aux vôtres. Une fois dans le club, posez vos questions, laissez traîner vos oreilles : ce sont des conseils en or ! Ces avis ont infiniment plus de valeur que celui de votre collègue qui n’a pas d’ancêtre mais qui vous assure que le garage au coin de sa rue fait « un boulot de feu qu’il y a une Ferrari… ».
Vous trouverez ici la liste des clubs affiliés à la BEHVA, la fédération belge des véhicules anciens.
2. Ne pas se laisser impressionner par un outillage ultra clinique
Une propreté clinique, de jolies affiches vintage sur les murs, voire un outillage archi complet ne signifient pas forcément des compétences hors pair ! On connaît quelques cas d’investisseurs qui ont massivement investi dans des infrastructures sans pour autant assurer le suivi… Ce qui compte, c’est l’humain, pas la machine.
3. Un personnel à votre écoute
C’est la base. Si vous n’avez pas le temps d’expliquer votre problème que votre interlocuteur vous répond « oui, oui, pas de souci, je vois, laissez-moi les clés, je m’en occupe », méfiance ! À contrario, si la personne vous pose des questions précises, sort le stylo et la feuille pour ne rien oublier et se concentre sur vos réponses, vous êtes dans le bon !
4. Un suivi personnalisé
Là encore, on ne parle pas d’un véhicule utilitaire, mais d’un véhicule passion. Un objet que vous chouchoutez sûrement et dont vous avez sûrement envie de connaître les opérations qui ont été effectuées. Certains garages n’hésitent pas à communiquer sur l’avancement des réparations, via des photos ou des vidéos envoyées par message. C’est personnalisé, ça renforce la confiance et ça étoffe le dossier de votre auto ! Ce qui est toujours bon pour sa valeur…
5. De l’honnêteté, tout simplement !
Des erreurs, ça arrive. Même aux meilleurs ! Et c’est dans ces cas-là que les vrais pros se détachent du reste, en avouant spontanément leur potentielle erreur et en la reprenant éventuellement sous garantie ! À noter qu’à l’heure actuelle, le gros coupable est souvent la qualité des pièces de refabrication…
De l’honnêteté, c’est aussi un garagiste qui va vous conseiller dans vos travaux, sans abonder forcément dans votre sens, mais qui va vous dresser un bilan de santé de votre véhicule, en vous montrant clairement ce qui va et ce qui ne va pas. Cela peut aussi être un mécano qui fera des réparations raisonnées et qui ne vous conseillera pas une réfection totale du moteur si ce dernier perd un peu d’huile.
Et le taux horaire ? Il s’agit d’une question à relativiser, car celui-ci varie énormément d’un garage à l’autre, en fonction des services, de la localisation, de la réputation… Dans tous les cas, dites-vous qu’un garage à 100 euros de l’heure qui trouve la panne en 10 minutes vous coûtera moins cher qu’un garage à 50 euros de l’heure qui y passe toute la matinée…
Une petite dernière pour la route ? Une fois votre mécano trouvé, et sauf confiance brisée, ne changez plus. Il finira par connaître votre voiture sur le bout des doigts, ne pourra plus blâmer le précédent garage et saura exactement, à chaque entretien, ce qu’il convient de faire.