
Ce que dit la loi
Commençons par le cadre légal. En Belgique, rien dans la législation ne vous oblige à posséder un véhicule doté d’une plaque « normale » pour obtenir une immatriculation en plaque « O ». Si votre véhicule remplit les critères requis (à savoir, principalement, qu’il a minimum 30 ans et qu’il n’est pas destiné à des fins professionnelles, commerciales ou pour vous rendre sur votre lieu de travail), vous pouvez alors en faire la demande.
En théorie, il est donc parfaitement possible d’immatriculer votre tout premier véhicule en plaque « O », même si vous ne possédez pas de voiture récente servant au quotidien. En effet, l'administration de la DIV (Direction pour l’Immatriculation des Véhicules) ne vous demandera pas de prouver que vous avez une autre voiture immatriculée normalement.
Mais ce que font les assureurs…
C’est à ce niveau que les choses peuvent se corser. Dans la pratique, la plupart des compagnies d’assurance n’accepteront pas de couvrir un véhicule en plaque « O » si le conducteur ne dispose pas d’un véhicule « principal ». Pourquoi ? Parce que les oldtimers sont considérés comme des véhicules de loisirs, utilisés de manière occasionnelle, notamment pour des balades, des rassemblements, des expositions ou des trajets ponctuels. Ils ne sont donc pas censés servir au quotidien, ce qui explique d’ailleurs (en partie) les tarifs très doux appliqués par les assureurs pour ces voitures !
Pour éviter qu’un oldtimer ne soit utilisé au quotidien, les compagnies exigent souvent la preuve qu’un autre véhicule est bien utilisé pour les déplacements de tous les jours. En pratique, vous serez peut-être amené à montrer une carte grise d’un véhicule « ordinaire » à votre nom, ou une attestation de votre employeur indiquant qu’un véhicule de société est mis à votre disposition.
Rappelons en outre que les plaques « O » donnent accès à des avantages légaux non négligeables comme un contrôle technique allégé (tous les deux ou cinq ans au lieu de tous les ans), et une fiscalité adoucie. En contrepartie, certaines restrictions s’appliquent, comme l’interdiction formelle d’utiliser le véhicule pour le trajet domicile-travail ou à des fins commerciales. Voilà qui complique donc d’autant l’usage de ces véhicules au quotidien… Et on ne vous parle même pas de l’usure technique !
Et si vous désirez vraiment rouler au quotidien en voiture ancienne ?
Dans ce cas, et surtout si vous ne disposez pas d’autre voiture, la meilleure solution est de renoncer à la plaque « O » et d’immatriculer votre véhicule ancien avec une plaque normale. Vous devrez alors respecter les obligations classiques : contrôle technique annuel et une assurance qui sera certainement plus lourde. Sachez toutefois que dans ce cas, l’accès aux LEZ vous sera refusé, car seuls les véhicules en plaque O profitent d’une dérogation…
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