Toyota Sera : bulle de liberté

4 месяца назад - 28 июля 2025, gocar
Toyota Sera : bulle de liberté
Vendu exclusivement au Japon entre 1990 et 1995, la Toyota Sera a démontré l’audace des designers de la marque qui ont créé un coupé très original pour une clientèle jeune et branchée.

Dans les années 1990, tout semble possible pour l’industrie automobile japonaise. Créativité débridée, technologie en avance sur son temps et design audacieux : les constructeurs nippons osent tout. C’est dans ce contexte que naît l’un des modèles les plus curieux jamais produits par Toyota : la Sera.

Présentée en 1988 sous forme de prototype au Salon de Tokyo, la Toyota Sera (EXY-10) fait sensation. Sa ligne toute en rondeurs, son cockpit vitré et surtout ses portes en élytre, s’ouvrant vers le haut à la manière d’une Lamborghini Countach, intriguent les visiteurs. Ce qui semble être un exercice de style débouche pourtant sur une voiture de série. Deux ans plus tard, en 1990, Toyota lance discrètement la production.

Réservée au marché japonais, la Sera est vendue via le réseau des Toyota Corolla Store. Elle est pensée comme un coupé lifestyle, urbain et tendance, destiné aux jeunes conducteurs branchés qui souhaitent ne pas passer inaperçus, sans toutefois se ruiner.

Aquarium roulant
Basée sur une plateforme de Starlet (la citadine Toyota de l’époque), elle adopte une carrosserie compacte (3,86 m de long) aux lignes très fluides. Le détail le plus spectaculaire est son pare-brise panoramique qui se prolonge dans les vitres latérales et le toit, offrant une visibilité quasi intégrale et qui en fait un vrai aquarium roulant !

Les portières asymétriques, inspirées de celles du concept-car Toyota AXV-II, s’ouvrent vers le haut avec un double système de charnières, et s’accompagnent de petits vérins hydrauliques. Même dans des espaces exigus, elles permettent une ouverture élégante et surprenante. Ce système, inédit sur une voiture de grande série dans cette gamme de prix, deviendra une source d’inspiration pour certains modèles très prestigieux comme la McLaren F1.

Equipement riche
L’intérieur de la Sera est aussi étonnant que son extérieur. Très vitré, il baigne dans une lumière naturelle continue, au point que Toyota proposait d’usine des pare-soleil teintés et un toit en verre fumé pour éviter l’effet de serre (d’où son nom “Sera”).

La Toyota Sera recèle de nombreuses petites attentions destinées à flatter l’égo de la clientèle comme des commandes à portée de main, une sellerie colorée ou un éclairage d’ambiance. Encore rare à cette époque, la sono haut de gamme Super Live Sound System, avec plusieurs haut-parleurs orientables et un égaliseur numérique, ravit les utilisateurs.

Performances quelconques
Sous le capot, pas de moteur turbo ni de quatre cylindres survitaminé. La Sera est animée par un simple 1.5L 16 soupapes, le 4E-FE, bien connu chez Toyota. Ce bloc développe 110 chevaux et est accouplé à une boîte manuelle 5 vitesses ou automatique 4 rapports. Suffisant pour déplacer ses 930 kg, mais pas de quoi faire pâlir les sportives de l’époque.

La conduite est douce, urbaine, avec une suspension souple et un comportement sain. Ce n’est pas une voiture puissante, mais elle fait preuve d’une grande homogénéité et d’une fiabilité exemplaire. Produite entre 1990 et 1995, la Toyota Sera n’a été construite qu’à 15 941 exemplaires, exclusivement pour le Japon. Depuis, elle est devenue un collector recherché par les amateurs de voitures japonaises exotiques dans le monde entier.

Abordable
La bonne nouvelle est que la Sera reste accessible (comptez 7.500 à 10.000 € pour un très bel exemplaire). Son entretien, facilité par des pièces mécaniques communes à d'autres Toyota, reste simple. En revanche, attention aux pièces spécifiques : les charnières de portes, joints de vitres et vitrages sont quasi introuvables et coûteux.

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