Avec la DS, la 2CV et l’Ami 6/8, Citroën fait figure de constructeur aux solutions techniques modernes dans les années 60. C’est ce qui explique que la marque chevrons s’intéresse de près au moteur rotatif Wankel, une solution dernier-cri que NSU compte aussi adopter ; les deux marques s’associent pour son développement. Pour tester ce groupe propulseur, la marque aux chevrons décide de développer un prototype sur base de l’Ami 8.
Problèmes en cascade
Prenant la forme d’un coupé au look qu’on va qualifier de « difficile », la M35 est équipée de la suspension hydraulique chère à Citroën. Dans son compartiment moteur, la marque installe un bloc Wankel de 995cc qui développe 49 ch. Les véhicules sont vendus à des clients triés sur le volet qui s’engagent à parcourir au moins 30.000 km par an. Le but de la manœuvre est de recueillir leurs impressions afin de le faire évoluer, faute d’expérience en la matière.
Malheureusement, le prix élevé de la voiture rebute les clients et seuls 267 exemplaires sur les 500 prévus au départ sont construits par Heuliez. Pas vraiment rapide (144 km/h en pointe), la voiture souffre d’une consommation très importante et d’une fiabilité désastreuse : les moteurs cassent après avoir effectué 60.000 km !
Finalement, la M35 est produite au compte-gouttes jusqu’en 1971 et sa technologie est partiellement utilisée par la GS Birotor, un modèle de série qui s’avère être finalement un échec commercial. Lassé des pannes à répétitions, Citroën décide de racheter les M35 et de les envoyer à la ferraille. Une trentaine d’exemplaires subsisteraient aujourd’hui.
Rareté abordable
L’un d’eux, racheté à l’époque par un concessionnaire de la marque, est à l’affiche de la vente Osenat qui a lieu aujourd’hui. En parfait état, elle est estimée entre 25.000 et 30.000 €, un prix qui paraît raisonnable compte-tenu de sa rareté. Adopté par la suite par Mazda, le moteur rotatif Wankel fait son grand retour (après quelques années d’absence) dans le MX-30, comme prolongateur d’autonomie cette fois.
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