Produite entre 1973 et 1982, la Volkswagen Brasilia est basée sur le châssis de la Karmann-Ghia et son style est très inspiré de celui de la berline 412, tout en étant plus équilibré. Disponible en version 3 ou 5 portes, elle a été assemblée au Brésil, au Mexique et même au Nigeria (où elle arrivait sous la firme de kits prêt à monter), pays dans lequel elle était vendue sous le nom Igala. En Europe, elle n’a été commercialisée qu’au Portugal ce qui explique le fait qu’elle y soit presque inconnue. Conçue par la filiale brésilienne de VW, Volkswagen Do Brasil, elle a connu une carrière honorable puisqu’elle s’est écoulée à plus d’un million d’exemplaires.
Baignée de lumière
Plus courte de quelques centimètres que la Coccinelle, la Brasilia est bien plus spacieuse que cette dernière grâce à sa carrosserie monovolume qui était en avance sur son temps. Pouvant accueillir sans problème 4 adultes, elle bénéficie d’un habitacle est très lumineux en raison de sa vaste surface vitrée. Très simple, la planche de bord uniformément sombre dispose de trois compteurs, d’une radio et d’un cendrier. Les sièges se montrent larges et confortables, un point positif dans cet intérieur plutôt austère dont on a très rapidement fait le tour.
Du costaud
Placé en porte-à-faux arrière, le moteur est celui de la Coccinelle. D’une cylindrée d’1,6 litres, il dispose d’un seul carburateur et développe 50 ch et 108 Nm de couple. La boîte de vitesses manuelle à 4 rapport provient également de la petite allemande. Dès le début des années 80, Volkswagen do Brasil propose également une version fonctionnant à l’éthanol de ce groupe propulseur, un carburant fabriqué à base de déchets de canne à sucre, un produit très courant dans ce pays. Malgré sa conception « low cost », la Brasilia n’est pas chiche : équipée de freins à disques à l’avant et de tambours à l’arrière, elle reçoit dès 1977 un double circuit de freinage et une colonne de direction rétractable en cas de choc, des équipements témoignant du sérieux avec lequel a été développée.
Homogène
Le coup de génie des ingénieurs brésiliens de Volkswagen est d’avoir réussi à faire mieux avec la Brasilia qu’avec la Coccinelle, tout en utilisant des éléments mécaniques déjà éprouvés. Au volant, on a la sensation de conduire une voiture plus moderne qui se montre bien plus facile à utiliser au quotidien. Le moteur 1.6 est suffisant pour déplacer les 870 kg de l’engin malgré sa faible puissance. Elle se conduit de façon « relax », ses commandes sont souples et sa direction est légère. Bercé par le bruit du quatre cylindres à plat, on peut faire des kilomètres sans fatigue. On comprend dès lors pourquoi David, son sympathique propriétaire, est tellement attaché à sa voiture qui fait tourner beaucoup de têtes lors de rassemblements dédiés aux anciennes Volkswagen. En Europe, elle aurait pu également être un succès mais la commercialisation de la Golf en 1974 a certainement été la raison de son absence. Bénéficiant d’une grande autonomie par rapport à la maison mère, Volkswagen do Brasil a n’a jamais hésité à développer des modèles spécifiques à son marché et c’est d’ailleurs toujours le cas aujourd’hui.
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