Youngtimer : peut-on encore réaliser de bonnes affaires ?

2 years, 10 months ago - 3 January 2022, auto moto
Youngtimer : peut-on encore réaliser de bonnes affaires ?
Peut-on encore dénicher des youngtimers à tarif raisonnable ? Pour le savoir nous avons assisté à une vente aux enchères chez Osenat.

Depuis plusieurs décennies déjà, on assiste à une véritable flambée des prix des voitures de collection. Si ce phénomène se justifie quand il s’agit de modèles rares et prestigieux comme certaines Alfa-Roméo, Bentley, Bugatti, Ferrari, Hispano-Suiza, Rolls-Royce, Voisin, etc., qui sont de véritables oeuvres d’art au même titre que des peintures ou des sculptures, certains investisseurs se sont engouffrés dans ce créneau dans un simple but spéculatif. Le problème est que ce phénomène s’est petit à petit propagé à l’ensemble du secteur des voitures anciennes et touche aujourd’hui de plein  fouet les youngtimers, ces fameuses « jeunes » voitures de collection, autour des années 1980-1990-2000. Des modèles qui permettent à de jeunes et/ou moins fortunés amateurs de se faire plaisir, pour quelques milliers d’Euros, au volant de modèles populaires qui ont marqué leur jeunesse. Reste que face à la flambée des prix, ces modèles deviennent de plus en plus difficile à dénicher. D’autant qu’ils font de plus en plus souvent l’objet de ventes aux enchères qui ne font qu’amplifier le phénomène spéculatif. Bref, nous avons assisté à une vente aux enchères de youngtimers organisée par l’antenne versaillaise de la maison Osenatafin de déterminer s’il était encore possible de réaliser de bonnes affaires ; la réponse est oui !
Ce sont ainsi 45 lots qui ont été adjugés lundi 20 décembre, parmi lesquels plusieurs modèles à des tarifs « normaux ». Dans les petits prix, notons ces deux Porsche PMA (Porsche à moteurs avant), une 924 2.0 litres de 1983 « à réviser » adjugée 3.840 €, frais compris (20%) et cette 944 automatique, également de 1983, à 5.400 €.

Des américaines à 2 000 €, une Maserati à 14 500 €…
Parmi les américaines délaissées, ces deux Chrysler Le Baron, une 2.2 litres cabriolet boîte auto. de 1989, « dans son jus », et un autre Cabriolet, V6 auto, celle-là, toutes deux adjugées 2.400 €. Ou encore cette Lincoln Town Car limousine V8 4.6 litres bradée 1.920 € ! Parmi les italiennes, plusieurs Maserati ont été négociées largement en dessous de leurs cotes : deux Spyder 4200 GT, boîte robotisée Cambiocorsa, parties à 24.000 € (2006, 80 000 km) et 31.200 € (2003, 57 000 km) et une superbe 430 de 1989 affichant 106 000 km contre 14.520 €. Maranello était également représentée avec une Mondial T Cabriolet de 1989, d’origine américaine, adjugée 43.200 € et une 348 TB de 1990 n’affichant que 17 000 km à 58.920 €. Côté anglaises, deux Range-Rover se sont échangés contre 12.000 € (4.2 litres LSE GPL de 1992) et 18.120 € (RR 200 de 1987). Ainsi que deux Rolls-Royce, une superbe Silver Spur de première main, achetée 1.114.000 Francs en 1988 et vendue 30.600 € ; elle n’a effectué que 80 000 km d’autoroute exclusivement conduite par le chauffeur de son propriétaire ! Ou cette rare Corniche de 1974 d’origine américaine « à réviser », mais encore fraîche pour 31.200 €. Ou encore cette Bentley Mulsanne Turbo de 1984 échangée contre 32.400 € et cette très exclusive Aston-Martin Virage de 1995 et 50 000 km, conduite à gauche, partie contre 49.200 €.

L’industrie automobile française était, elle aussi, dignement représentée avec une très classique Peugeot 205 GTi 1.6 115, bleu Miami, adjugée 13.200 €, une Renault Avantime V6 de 2002 à 9.600 €, une très rare – et très belle – Citroën Visa Chrono adjugée 15.600 € ou encore cette belle BX 16 soupapes, à 12.000 €, très loin des délirants 47.120 € atteints par son homologue il y a quelques semaines chez Aguttes !

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