ZFE : encore plus d’agglomérations concernées en 2025 !

Rappel : qu’est-ce qu’une ZFE ?
Zone à Faibles Émissions, c’est ce qui se cache derrière le terme de ZFE. Leur but est de diminuer l’impact de la pollution de l’air. D’ailleurs, notez bien que ce n’est pas le climat qui est mis en avant pour leur déploiement mais bien la qualité de l’air. Des mesures ont été réalisées dans les grandes villes et agglomérations afin de vérifier cette qualité de l’air. Quand les normes de l’OMS étaient dépassées, pas le choix, le ZFE débarquait. Paris et Lyon ont ainsi du mettre en place une ZFE à cause de seuils régulièrement dépassés tandis que pour les autres ZFE, ce sont des teneurs en polluant supérieurs à certaines recommandations qui sont visées.

Le but de la ZFE est donc d’éliminer les véhicules les plus polluants des routes. Attention, pour le moment il n’existe pas de vraie étude d’impact menée dans les villes déjà concernées. On a ainsi créé les vignettes Crit’Air qui indiquent si le véhicule peut rouler dans la ZFE. C’est un poil complexe car la catégorie du véhicule est déterminante ainsi que sa date de mise en circulation.

Ensuite, chaque ZFE décide du calendrier d’application des restrictions. Les ZFE sont ainsi « libres » et décidées au niveau local, pas national, d’où un calendrier qu’il faut surveiller au cas par cas et un schmilblick indescriptible pour les grands rouleurs qui traversent régulièrement diverses métropoles du pays. Notons aussi que les ZFE déjà en place ont toutes au moins prévu les restrictions prévues par la loi et ne sont pas forcées d’aller plus loin (mais beaucoup vont le faire).

Et les sanctions ? Circuler sans vignette Crit’Air ou circuler (ou simplement stationner d’ailleurs) avec une vignette Crit’Air mais un véhicule qui est interdit de rouler dans la ZFE expose à une amende de 68€ !

Les nouvelles ZFE en 2025 et les nouvelles restrictions

Jusqu’à présent des ZFE ont été déployées à Paris, Lyon, Strasbourg, Grenoble, Toulouse, Rouen, Aix-Marseille, Montpellier, Nice, Toulon, Reims et Saint-Etienne. Des grandes villes qui ont d’abord restreint les Crit’Air 5, puis 4… et certaines sont déjà passées aux Crit’Air 3 et la plupart des ZFE déjà crées ont déjà établi leur calendrier. Si on a pas de visibilité pour Toulon, Reims sera la dernière ZFE à le faire, en Janvier 2029. Néanmoins c’est en 2025 que la plupart des ZFE y passeront.

Cette Crit’Air 3 concernent donc les voitures essence d’avant 2006 et les diesels d’avant 2011. Le souci, c’est le vieillissement du parc automobile français. Ces voitures relativement récentes (13 ans minimum, mais tant que ça roule, pourquoi changer) représentent 14,3 millions de véhicules soit 41% du parc.

Cette première restriction s’ajoute à une autre : le nombre de ZFE. En 2025 plus d’une vingtaine de villes seront obligées de mettre en place une ZFE et, ce, partout en France :

Comme on l’a dit plus haut, ces mises en place de ZFE seront faites à des dates différentes et avec des restrictions différentes. Plutôt que de généraliser, il vaut mieux se renseigner auprès de son agglomération.

Les ZFE et les anciennes
Pour les anciennes, ces mises en place sont problématiques. Toutes les voitures construites avant 1997 (ainsi que les motos d’avant le 31 Mai 2000 et les utilitaires d’avant le 30 Septembre 1997) sont d’emblée en dehors des clous pour obtenir une vignette Crit’Air, même au niveau 5 qui représente au final un premier palier de restriction. Cela veut dire qu’une voiture ancienne ne peut pas rouler dans une ZFE. En tout cas, sauf exemption.

Car il existe des exemptions. À Paris, par exemple, les véhicules hors Crit’Air peuvent rouler de 20h à 8h du matin et le week-end. À Strasbourg et Lyon, il faut obtenir une dérogation journalière. Bref, là encore cela dépend des ZFE concernées.

Cependant, pour beaucoup de ZFE déjà en place, des dérogations ont été mises en place pour les véhicules de collection. Ces dérogation s’appliquent aux véhicules anciens qui possèdent un Certificat d’Immatriculation de Collection (mention Collection sur la rubrique Z1 du Certificat d’Immatriculation). Jusqu’à présent, ces dérogations ont été négociées ZFE par ZFE par les clubs locaux avec l’appui des délégués régionaux de la FFVE (et notons qu’aucune agglomération n’a refusé). Aucune réglementation nationale n’a pu voir le jour, ce qui aurait simplifié les choses. Est-ce envisageable à l’avenir ? Avec les changements réguliers de gouvernement, cela ne semble pas une chose facile.

Pour l’obtenir, pour rappel, vous devez obtenir une attestation auprès de la FFVE ou du constructeur de votre véhicule (s’il existe encore). Attention cependant : cette attestation ne fera pas tout. Ce n’est que la première étape, celle qui permet d’ensuite faire sa carte grise en ligne ou chez un spécialiste. Pour rappel, on avait testé les démarches de ce passage en « CIC » et c’est à retrouver par ici.
Ce n’est qu’après cela que vous pourrez rouler sereinement dans la ZFE… ou au moins lancer les démarches pour le faire.

Et les radars de ZFE dans tout ça ?
Jusqu’à présent, c’est aux forces de l’ordre de faire les contrôles des véhicules circulant dans les ZFE. Évidemment ce contrôle est très aléatoire et relativement peu efficace. Dans le cas des véhicules de collection, d’ailleurs, il implique un contrôle des papiers du véhicule puisqu’aucune vignette Crit’Air n’est appliquée sur les véhicules concernés.

Mais vous savez également qu’en France on adore les radars ! Ces radars ZFE sont en cours de test et permettront de verbaliser directement le véhicule concerné en fonction de son immatriculation. Par contre, ces radars ne seront pas homologués rapidement. Les dernières informations sur le sujet évoquent un déploiement à partir de 2027. Si vous avez entendu parler de radars à ZFE pour Paris, dès 2025, sachez que ce ne seront que des radars pédagogiques.

En bref :
La FFVE est mobilisée sur le sujet et on sait que certains clubs locaux sont déjà à pied d’œuvre pour que les dérogations soient entérinées avant même l’entrée en vigueur des nouvelles ZFE. C’est un travail de longue haleine puisqu’il nécessite du cas par cas. On surveillera ces mises en place dans les prochains mois et on espère que toutes les demandes de dérogation seront validées.